Lorsqu’on est consultant, on est par nature en conflit d’intérêts permanent.

Nos missions principales consistent à bien cerner une problématique, identifier des dysfonctionnements et leurs causes profondes, et proposer des pistes d’amélioration.

Or, on peut estimer que nous avons tout intérêt à exagérer les problèmes, à démontrer par A+B que c’est long et couteux de les corriger, afin de proposer des solutions que bien-sûr le client ne saura pas mettre en œuvre tout seul, afin de prolonger le travail et de gonfler la facture. Ce qui peut caractériser en soi le conflit d’intérêts.

Il serait vain et bien imprudent de tenter d’éluder cette réalité. Mais les relations de confiance, la réputation d’un cabinet de conseil et les échanges préalables à toute mission peuvent permettre d’en limiter les risques. Et ériger comme nous l’avons fait chez N&C l’honnêteté intellectuelle au rang de valeur pour l’entreprise, à la première place, nous engage et nous oblige davantage encore.

Nous refusons des missions si nous ne sommes pas à l’aise

Nous avons même la fierté d’annoncer à nos clients, quand l’occasion se présente, les quelques cas où nous avons perdu ou refusé une mission ou même conseillé à nos donneurs d’ordres de ne pas mener tel ou tel projet quand il nous semblait ne pas être au cœur du problème. Pire encore, nous refusons des missions qui nous semblent être sources de destruction de valeur pour nos clients.

D’ailleurs, le monde étant petit, il nous arrive pour notre plus grand plaisir d’en récolter les fruits bien des années après lorsque ces mêmes interlocuteurs, ayant changé d’entreprise, font de nouveau appel à nous, pour de bon cette fois.

Nous n’avons pas toujours un avis arrêté

L’honnêteté intellectuelle, de façon plus ponctuelle, peut consister également à dire « je ne sais pas, je n’ai pas d’avis ». Pas nécessairement dans notre domaine d’expertise premier bien-sûr où il est rarissime de ne pas avoir d’avis, mais sur des questions connexes qu’un client peut nous poser. Cela peut dérouter le client mais il le respecte car il reconnaît bien volontiers que cela donne plus de poids à nos recommandations lorsqu’il nous paraît opportun d’en formuler. 

« Un expert connaît presque tout sur presque rien. Un consultant connaît presque rien sur presque tout »

Cette ritournelle est amusante mais elle a un fond de vrai. Raison pour laquelle nous nous définissons davantage comme des experts en RM que des consultants.

Plaçons donc réellement, avec fierté et sans flagornerie, l’intérêt de nos clients en première place, pour faire du conflit d’intérêt un non-sujet. Nous l’avons maintes fois expérimenté : Tôt ou tard, ce sera un pari gagnant.

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